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Points d'attention de la CFTC au sein de l'entreprise (UES CASA)

La fatigue des salariés et la hausse des arrêts maladie

Au sein du Groupe CASA, la CFTC va suivre attentivement la transformation culturelle et managériale promise dans la cadre du Projet Humain. En attendant, elle remarque autour d’elle beaucoup de fatigue chez les collègues. C’est un phénomène national confirmé par la dernière enquête de l’APEC publiée le 12 septembre 2022 lien :

  • bien que 62% des cadres jugent un impact positif du télétravail sur leur santé psychologique, 1 cadre sur 4 estime que sa santé mentale s’est dégradée ;

  • un peu plus de la moitié a un sentiment de surcharge (55%), d’épuisement professionnel (54%) ou de stress intense (54%) ;

  • 19% ont dû prendre un congé ou un arrêt maladie en raison d’un épuisement professionnel,

  • 46% jugent les actions de leur entreprise, insuffisantes pour préserver la santé mentale des équipes,

  • 66% ont mis en tête de leurs résolutions, la préservation de l’équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle et 26% souhaitent diminuer leur temps consacré au travail.

Nous n’avons pas encore de données sur les arrêts maladie au sein de l’entreprise en 2022 ; en effet, nous devons pour cela, attendre le mois de mars 2023 avec la diffusion du bilan social. Toutefois, la CFTC a déjà partagé avec la RH Groupe, son inquiétude sur la fatigue des salariés de du Groupe.  

Cliquer sur le bouton pour accéder au sondage (GoogleForms)

Pour un meilleur équilibre vie pro / vie perso : la semaine des 4 jours

A l'instar de 2020, à la sortie du premier confinement, on peut lire des articles ou des reportages sur un meilleur équilibre vie professionnelle / vie personnelle et plus particulièrement sur la semaine des 4 jours.

Rappelez-vous, notre sondage de l’été 2020 . Nous y avions évoqué trois formules d’adaptation du temps de travail  (Newsletter août 2020) ? Notamment, 90% des répondants plébiscitaient la semaine des 4,5 jours tandis que 10% étaient contre au motif de journées de travail déjà trop chargées.

Total Energies réfléchit à la semaine des 4 jours

Dans une interview accordée au journal Les Échos en janvier 2022, le PDG Patrick Pouyanné affirme être ouvert à l'idée de mettre en place la semaine de 4 jours. C'est un sujet qui retient toute son attention au vu de ce qu'il constate au sein de l'entreprise. Effectivement, avec la crise du Covid, les bureaux sont davantage chargés du lundi au jeudi et beaucoup moins le vendredi. Il serait peut-être bénéfique de libérer en partie ou complètement cette dernière journée pour que les salariés se concentrent pleinement sur leur mission professionnelle pendant les 4 autres jours de la semaine.

Nous comprenons que l’idée de Total serait de fermer les bureaux le vendredi et de laisser le libre choix à ses salariés de travailler ou non de chez eux, ce jour-là.

Novembre 2022

Autre phénomène récent constaté au niveau national : la grande démission

Les données sur l’emploi au niveau national mettent clairement en évidence le phénomène de « grande démission » (« La France vit-elle une “grande démission” ? », Dares, août 2022). Comme ailleurs dans le monde, notre marché du travail connaît, depuis la fin de l’année 2021, un accroissement exceptionnel des démissions de salariés comparable à celui des années 2008 et 1974.

Un tel mouvement présage de fortes turbulences économiques et sociales, comme le suggèrent ses précédents historiques. Les démissions touchent aujourd’hui tous les secteurs et créent dans les entreprises de fortes tensions pour recruter (Insee, note de conjoncture, septembre 2022).

L’analyse macroéconomique interprète la « grande démission » comme un effet d’aubaine : les salariés profitent de la reprise post-Covid pour mettre les employeurs en concurrence. Il en résulte un intense débauchage interentreprises qui favorise l’augmentation des rémunérations et… encourage les démissions. Malgré un chômage de 7 %, il n’y a pas « d’armée de réserve de chômeurs » pour calmer le jeu, car toutes les compétences sont concernées par la tentation de jouer sur l’opportunité de gagner davantage.

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Sur ce sujet, aussi, la CFTC regardera attentivement les chiffres du bilan social 2022 et notamment le nombre des démissions mais aussi des mobilités et des ruptures conventionnelles. Toutefois, nous entendons régulièrement autour de nous : « Les salaires sont plus bas à CASA que dans d’autres banques, notamment chez BNPParibas et SG. Certains salariés démissionnent, d’autres se résignent, se démotivent et font le service minimum. Enfin d’autres encore, y compris des jeunes, considèrent l’entreprise comme une planque, un pantouflage. »

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