Le RNPG publié de CASA augmente de 10,1% sur l'année 2019. Le résultat est impacté par des éléments exceptionnels significatifs, notamment la décision favorable du Conseil d'Etat sur Emporiki et une dépréciation partielle de l'écart d'acquisition sur LCL. Au-delà de ces éléments exceptionnels, le résultat sous-jacent progresse de 4%, avec une contribution de tous les métiers. Donc une très bonne année pour le Groupe Crédit Agricole SA.
Mais force est de constater que le partage des bénéfices n'est pas en faveur des salariés.
L'enveloppe des augmentations individuelles plafonne à 1,8% pour l'année 2020, aucune mesure d'augmentation générale et une prime pour le pouvoir d'achat en baisse dans toutes les entités avec une uniformisation du montant maximum versé à 450 €.
Cet écart entre la progression des résultats du Groupe en 2019 et les enveloppes consacrées aux augmentations salariales 2020 est encore plus flagrant chez LCL. Alors que le résultat sous-jacent progresse de 5,6% en 2019, l'enveloppe des augmentations salariales individuelles a diminué passant de 10 M€ à 7,8 M€. Aucune mesure générale n'est prévue tandis que l'enveloppe consacrée à la prime pour le pouvoir d'achat a été divisée par 2,4.
LA CFTC note un déséquilibre criant dans la répartition des profits entre investissements, actionnaires et salariés. Elle craint que le "Pilier Humain" du Plan Moyen Terme du Groupe ne soit qu'un colosse aux pieds d'argile.